Before
Avant de dire au revoir à 2017 et surtout très bientôt à l’Australie, je m’arrête un instant, avant ..
Mais comment puis-je revenir sur cette année 2017 sans penser à notre retour en France dans 2 mois. Je pense aussi à ces dernières années australiennes avec particulièrement les 2 dernières. Je t’écris donc..
Chère Australie,
Tu m’as non seulement sauvé la vie mais confirmé également mes choix de vie, ma façon de voir les choses, mon monde et le monde.
La tête à l’envers avec des idées bien à l’endroit.
Je n’ai pas changé mais j’ai désormais fait des choix, libres de concession, d’influences plus ou moins néfastes, et de liberté d’esprit.
Alors oui tu t’en doutes, je suis mega-excitée par de nouveaux projets et retrouver ma famille de manière plus fréquente mais il est difficile aussi pour moi de te quitter.
Chère Australie, je te porte en mes seins (jamais cette expression n’aura eu plus de sens pour moi) pour le reste de ma vie.
J’ai encore une opération chirurgicale fin janvier puis je te quitterai le 28 février.
Chacune de mes rencontres, chacun de mes actes ici sont les derniers et j’essaie de les savourer tous très fort.
Le temps viendra bien assez tôt pour la nostalgie.
J’appréhende aussi un peu (beaucoup) de retrouver la morosité et la râleuse-attitude de mes compatriotes. Celles-ci mêmes qui me pesaient en vivant en France avant de te connaître. Mais je me suis promis de garder ta façon de vivre avec dans ma valise tes qualités et le spray afin de repousser toute attitude négative.
Mon cancer était français et tu m’as sauvé.
Je n’ai ni de honte ni encore moins de culpabilité de penser que je fus mieux soignée chez toi (je rappelle ici que mon cancer était de stade 3 sur 4).
Ne serait-ce que par ton environnement, tes habitants, la disponibilité des équipes médicales et ta mentalité toujours si positive.
Je n’oublie pas non plus ici le soutien quotidien de ma Sophie, amie française pour la vie et qui va me manquer lourdement les premiers mois et avec qui je vais apprendre à vivre à distance.
Parce que la maladie a demandé de l’endurance et j’avais une sacrée belle équipe avec moi. J’avais fait le choix de rester pour me soigner et je n’ai jamais regretté.
J’ai aussi déjà annoncé à mon équipe médicale mon départ et voir les larmes dans les yeux de ma diététicienne qui m’a tant aidée et motivée, ou bien celles de la collaboratrice de mon oncologue (elle-même oncologue diplômée depuis cette année) fut pour moi la confirmation de leurs propres motivations et attachements.
Je suis à peu près certaine que beaucoup de tes citoyens oublient leur chance de vivre dans un pays vieux de 200 ans et de n’avoir que le présent et avenir pour leitmotiv. D’avoir la chance de vivre le jour quand le reste du monde dort (du monde occidental et des affaires), d’avoir la chance de vivre sans crise économique dans un pays comptant 23 millions d’habitants sur une superficie plus grande que l’Europe (ou les US). Certes tu n’es pas parfaite mais pour moi tu l’étais presque.
Le passé c’est bien mais pas au détriment du présent ni de l’avenir. Ne serait-ce que pour le dynamisme et la curiosité. Le passé, ce frein français, empêche de tenter de nouvelles aventures ou de nouvelles choses pour changer. Et pourtant je l’aime mon pays, ma France, mon pays de toutes les libertés (et qui vaut la peine de se battre toujours), pour cette culture de la remise en question, du débat constant mais je reste convaincue que ce passé (que nous revendiquons trop fort) nous freine et nous handicape dans le monde d’aujourd’hui.
Je me rends compte en relisant les dernières lignes que j’ai tant de choses à te dire chère Australie. Je ne peux pas résumer mes émotions, mes souvenirs, mais en revanche je peux garder les ailes que tu m’as offertes pour savourer avec quiétude mes nouveaux projets de vie.
Merci chère Australie !
* * *
Vous l’avez donc compris et appris en lisant cet article, je quitte l’Australie dans 2 mois exactement. Je suis donc déjà en pleine organisation de ce retour tout en ayant une dernière chirurgie le 23 janvier.
Marcelle & Clo continuera bien évidemment sa route sous les cieux français. Concrètement, le premier changement, et à partir du 1er janvier, concernera ma boutique, qui passera en Euros (au lieu des Dollars australiens).
Je vais aussi pouvoir bientôt rencontrer nombre de tricoteuses françaises et autres personnalités.
J’ai hâte de toute cette mise en place et surtout de sortir ma tête des listes et des cartons.
Je ne vivrai pas à Paris ni sa région, mais ceci je vous l’annoncerai plus tard.
Voilà voili,
La vie va de l’avant et ça me plaît !
Je vous souhaite à toutes et à tous une belle et joyeuse Saint Sylvestre !
Rendez-vous en 2018 !
Clo
* * *
Before to say goodbye to 2017 and to leave Australia, I pause a moment, before..
But, how can I see back to this year 2017 without thinking about our return to France in 2 months. I’m thinking of the last Australian years, especially the last 2 years. So I write to you ..
Dear Australia,
You not only saved my life but also confirmed my life choices, my way of seeing things, and seeing my little world and the world.
Down Under with ideas in the right place.
I have not changed but I can now do some choices, free of concessions, more or less harmful influences, and freedom of spirit.
So yes, as you probably can imagine, I am super excited by new projects and to see more often my family but it’s difficult for me to leave you.
Dear Australia, I carry you in my breasts for the rest of my life.
I still have a surgery at the end of January and then I will leave you on February 28th.
Each of my acts here are the last and I try to enjoy all very strong.
The time will come soon for nostalgia.
I also dread a little (a lot) to find the gloomy and grumpy attitude of my compatriots. The same ones that weighed on me living in France before I knew you. But I promised myself to keep your way of life, with me in my suitcase, your qualities and the spray to repel any negative attitude.
My cancer was French and you saved me.
I’m neither ashamed nor even feeling guilty to think that I was better cared for in Sydney (for remind, my cancer was on level 3 of 4).
With your environment, your sydney-siders, the availability of medical teams and your mentality always so positive, that helped me so much.
I don’t forget here the daily support of my lovely Sophie, my French friend for life and I will miss her too much the first months and I will learn to live with a distance between us on the beginning.
Because the cancer required stamina, I had a pretty good team with me.
I had made the choice to stay to care of me and I never regretted.
I have also already announced to my medical team my moving to France and see tears in eyes of my dietician who helped me so much and kept me motivated, or those of the colleague of my oncologist (she’s also a qualified oncologist since this year). It was for me a confirmation of their own motivations and attachments.
I’m pretty sure that many of your citizens forget their chance to live in a country with only 200 years old and have only present and future for leitmotif. To have chance to live during the day when the rest of the world sleeps (from the western world and business world), to have the chance to live without economic crisis in a country with 23 million of citizens over an area larger than Europe (or the US).
Certainly you are not perfect but for me you were almost.
The past is good but not at the expense of present or future. It’s really important for dynamism and curiosity. The past, this French brake, prevents us from trying new adventures or new things to change. I love my country, ma France, my country of all freedoms (and which is worth fighting forever), for this culture of questioning, the constant debate but I remain convinced that this past (which we claim too strongly) is a slowing down and handicaps us in the present World.
I realize when I read last lines that I have so many things to tell you dear Australia. I can not summarize my emotions, my memories, but on the other hand I can keep wings you offered me for enjoying with peace of mind my new projects of life.
Thank you dear Australia!
* * *
You have understood and learned by reading this article, that I’m leaving Australia in exactly 2 months. So I’m already organizing this moving while having a last surgery on January 23rd.
Marcelle & Clo will -of course- continue their journey under French skies.
The first change from January 1st will concern my shop, which will be in Euros (instead of Australian dollars).
I will also be able to meet many French knitters and others personalities.
I just can’t wait.
I will not live in Paris or its region, but for this I will let you know later.
That’s how life goes forward and I like it!
I wish you all a happy New Year’s Eve !
See you in 2018 !
Clo
* * *
Mes 3 x 9 meilleurs moments 2017
pour celles et ceux qui ne seraient pas sur Instagram ou FB –
My 3 “Best nine 2017” for those who are not on Instagram or Facebook
© all pics – copyright Marcelle & Clo